Poëme: Aphorismes de Brillat-Savarin, loi des gourmets.

Le poëme est un poème sorti parfois du passé lointain, parfois récent, qui est imprimé dans la version papier de EDS. Les aphorismes sont le seul poëme ayant été mis en ligne, vu son importance historique à la gastronomie mondiale. Le voici, ce texte fondateur de cet art qui a depuis toujours restauré l’humanité.

Brillat Savarin est surtout connu par la postérité comme étant le premier gastronome du monde moderne. Jean-Anthelme Brillat-Savarin est né à Belley, en Savoie, le 1er avril 1755. Député et juriste, il construira vers la fin de sa carrière et de sa vie, la structure dans laquelle la gastronomie s’édifiera. Son oeuvre la plus connue est  »La physiologie du goût, ou méditations de la gastronomie transcendante (…) » Il élève l’acte de se nourrir en un acte quasi spirituel. Voici 20 de ses aphorismes qu’il nous a légués tel un poème, en tant que voie vers la sublime gastronomie, située aux environs de la cime de l’expérience humaine.

I : L’univers n’est rien que par la vie, et tout ce qui vit se nourrit.

II les animaux se repaissent ; l’homme mange ; seul l’homme d’esprit sait manger.

III La destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent.

IV Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.

V Le Créateur, en obligeant l’homme à manger pour vivre, l’y invite aussi par l’appétit, et le récompense par le plaisir.

VI La gourmandise est un acte de notre jugement, par lequel nous accordons la préférence aux choses qui sont agréable au goût sur celles qui n’ont pas cette qualité.

VII Le plaisir de la table est de tous les âges, de toutes les conditions, de tous les pays et de tous les jours ; il peut s’associer à tous les autres plaisirs, et reste le dernier pour nous consoler de leur perte.

VIII La table est le seul endroit où l’on ne s’ennuie jamais pendant la première heure.

IX La découverte d’un mets nouveau fait plus pour le bonheur du genre humain que la découverte d’une étoile.

X Ceux qui s’indigèrent ou qui s’énivrent ne savent ni boire ni manger.

XI L’ordre des comestibles est des plus substantiels aux plus légers.

XII L’ordre des boissons est des plus tempérées aux plus fumeuses et aux plus parfumées.

XIII Prétendre qu’il ne faut pas changer de vins est une hérésie ; la langue se sature ; et, après le troisième verre, le meilleur vin n’éveille plus qu’une sensation obtuse.

XIV Un dessert sans fromage est une belle à laquelle il manque un œil.

XV On devient cuisinier mais on naît rôtisseur.

XVI La qualité la plus indispensable du cuisiner est l’exactitude : elle doit être aussi celle du convié.

XVII Attendre trop longtemps un convive retardataire est un manque d’égards pour tous ceux qui sont présents.

XVIII Celui qui reçoit ses amis et ne donne aucun soin personnel au repas qui leur est préparé n’est pas digne d’avoir des amis.

XIX La maîtresse de la maison doit toujours s’assurer que le café est excellent et le maître que les liqueurs sont de premier choix.

XX Convier quelqu’un, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous notre toit.

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