Domaine le Clos des Brumes, hydromelier-apiculteur pastoral (VIDÉO)

Le Métier de la saison : HYDROMELIER-APICULTEUR PASTORAL.

Il existe bien des productions de miel et d’hydromel dans le continent, mais peu arrivent au niveau d’excellence de ceux issus de la maison
« Le Clos des Brumes ».

Installé dans le petit village de La Présentation, non loin de Sainte Hyacinthe, Pierre Gosselin travaille son art depuis bon nombre d’années.

Patrick Hacikyan /

Pierre Gosselin Le Clos des Brumes

Tout a débuté il y a longtemps, lorsqu’un de ses amis lui a confié ses abeilles en laissant les ruches sur le seuil de sa porte un certain matin. Ne sachant pas au début de quelle manière s’en occuper, M. Gosselin a appris de manière autodidacte, ainsi qu’avec le temps, en prenant conseil auprès de sommités en la matière. Il en est venu à dé- veloper sa technique d’apiculture pastorale, c’est-à-dire une apiculture où l’on transporte ses ruches dans des endroits spécifiques contenant presque uniquement des fleurs d’une plante recherchée. Ainsi, il en vient à être capable de produire des miels uniques comme du miel de fleurs forestières, ou encore, du miel de tilleul.

L’apiculteur s’est développé une autre passion au fil de la progres- sion de son savoir-faire mellifère: l’élaboration d’hydromel. Pour ce domaine, Pierre Gosselin a réussi à peaufiner un art unique, qui fait tourner la tête de sommeliers et d’oenologues à travers l’Amérique du Nord et même en Europe.

Cet hydromelier travaille ses hydromels en leur accordant une at- tention toute particulière depuis la ruche jusqu’à la finition du produit. Il est un des rares à ne se servir que du miel jugé prêt, puis encapsulé par les abeilles ouvrières, chose que peu de producteurs font, faute de temps. Dans la cuve, il travaille ses hydromels par bâtonnage, en remettant en suspension la lie de manière périodique, favorisant la présence et la bonne répartition de particules à l’origine de richesse et goût du contenu.

Les hydromels sont ensuite mis en fûts de chêne français, canadien et américain. Aucune de ses bouteilles n’a en-dessous de huit ans de maturation en barrique. La typicité des miels que monsieur Gosselin utilise fait de sorte que ces particularités sont catalysées et égalisées par l’hydromel avec le temps et le travail qui y entrent. Ainsi, d’un hydromel à un autre, c’est le jour et la nuit, les particularités très tan- gibles de l’un n’ayant rien à voir avec le prochain. Les hydromels du Clos des Brumes sont d’ailleurs parmi les quelques rares vins québé- cois avec un potentiel de garde voire de bonification avec les années.

Pierre Gosselin a aussi inventé une nouvelle technique ces dernières années, avec l’élaboration de Fine Fleur Thomas, baptisé ainsi en honneur de son petit-fils. En plus d’un travail de mise en cuve, d’alliages et de vieillissement en fût de chêne, il fait passer les hivers aux tonneaux, le gel et le dégel tra- vaillant l’elixir contenu dans les contenants en bois.

Avec les printemps ainsi passés, le Thomas devient en quelque sorte un noble représentant du maquis montérégien. L’apport gustatif d’un hydromel est incomparable,

chacune des différentes spécificités du nectar apporté par les abeilles s’y voit reflétée et une complexité inouïe se développe lorsqu’elle est travaillée selon les méthodes du Clos des Brumes.

L’originalité, la persistance et la créativité dont fait preuve Pierre Gosselin, dans la mise sur pied du Clos des Brumes, sont la marque d’un joyau patrimonial dont l’existence doit être reconnue. Le Clos des Brumes ruches

Récemment, nous observons une baisse marquée des populations d’abeilles à travers le monde. Le varroa (ou varroase), parasite acarien de la grosseur d’une tête d’épingle, se fixe sur le corps des abeilles et les fatigue au point de les rendre vulnérables à toutes sortes d’influences néfastes. Avec les pertes annuelles de ruches infestées que l’on doit brûler, le travail préventif qu’il faut faire pour protéger les ruches saines, le coût de production d’un miel 100 % québécois est devenu quasi prohibitif. Les producteurs font désormais plus d’argent en offrant leurs ruches à des cultivateurs pour des services de pollinisation de leurs cultures. La survie de l’apiculture pastorale, de l’hydromellerie artisanale, et même d’une bonne proportion de tous les aliments que nous mangeons, est menacée.

Si vous passez un jour du côté de La Présentation, en Montérégie, n’hésitez pas à aller visiter l’hydromellerie du Clos des Brumes. Son propriétaire, Pierre Gosselin, vous présentera son oeuvre en vous faisant déguster des elixirs qui ont traversé le temps, un voyage dans la flore montérégienne dont on ne peut pas revenir insensible.

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