On dit que c’est en 1880 que s’est tenu le premier carnaval d’hiver de Québec. Il s’agissait surtout d’olympiades sportives. Ce n’est qu’en 1955 que fût instauré de façon permanente le deuxième plus important carnaval d’hiver du monde (le premier étant celui de Harbin, en Chine). L’événement le plus couru était alors sans conteste le grand bal du Carnaval.

Entre les années 1977 et 1992, le carnaval a décidé d’émettre sa propre monnaie destinée à être utilisée sur le site même, tout en étant sous la juridiction de Bonhomme et de sa Duchesse. Chaque année, quatre différentes pièces furent frappées à l’effigie du Bonhomme Carnaval ou à celle de la silhouette des palais de glace d’éditions passées.

On pouvait se servir de ces pièces sur le site pour payer son entrée à des événements spéciaux, s’acheter à boire ou à manger et des souvenirs du carnaval, comme la fameuse canne creuse servant à y cacher du cognac ou du rhum pour se réchauffer lors de défilés nocturnes de la haute et de la basse-ville. Un total de 59 de ces pièces existent encore et sont devenues des pièces de collection hautement prisées pour les collectionneurs. Aujourd’hui, seules les effigies des Fêtes de la Nouvelle-France sont émises de la sorte et ont un attraît de collection similaire. Mais, là encore, il ne s’agit pas de monnaie pour le festival. Les dollars du Carnaval sont peut-être la dernière monnaie frappée a avoir été émise dans le cadre d’un événement à grand déploiement au Québec.

A la fin des années 80, un grand nombre de ces pièces ont été détruites ou refondues, ce qui a créé une certaine rareté de ces pièces carnavalesques et augmenté leur valeur et leur attrait pour les nombreux collectionneurs venus d’Europe et d’Amérique du Nord. Elles ont chacune aujourd’hui, une histoire propre à raconter, cachant le souvenir d’un hiver unique et célébré.