Profil artistique: André Librex, peintre. (VIDÉO)

Installé confortablement dans la campagne montérégienne, André Librex oeuvre depuis maintenant plusieurs décennies à faire fleurir son art. Homme polyvalent, il a porté plus d’un fruit au long de sa carrière. Monsieur Librex est peintre, et veille sur ses champs de lavande, de pêche, ainsi que sur sa galerie d’art, aménagée dans une étable. C’est là, à partir du terroir qui l’entoure ainsi que d’autres influences, il élabore ses toiles.

Patrick Hacikyan/

Originaire de Carcassonne, dans l’Aude, André Librex a commencé à peindre vers l’âge de 14 ans. Pris sous l’aile d’un peintre Hollandais, André fit ses premières toiles et s’exerça pendant quelques années. Il cultiva son amour pour cette nouvelle passion dès ce jeune âge. Son père ne partageait cependant pas son engouement pour son art: «Artiste n’est pas un métier!», lui disait il. «Tu finiras sous les ponts!» était la menace que laissait planer le paternel, non sans bonnes intentions. De telles déclarations finirent par susciter une vraie détermination chez l’artiste en devenir.

André Librex, peintre, dans sa galerie, à Franklin, Québec.

André Librex quitta très tôt le foyer familial et finit par aller à l’École des beaux-arts de Saint-Brieuc, en Bretagne. Il peaufinera son art pendant un certain temps. Longtemps poussé à peindre de l’abstrait par ses professeurs, il avait pourtant une nette inclination vers la peinture figurative. Ce fait ne l’empêchera point de faire une exposition en 2018 intitulée Abstrait.

Commentant une de ses oeuvres à la galerie Le Lavandou.

Départ vers le Québec

Notre peintre fit l’heureuse rencontre d’une Québécoise, par le biais d’échanges institutionnels entre la France et le Québec. Ceci l’amena à faire la grande traversée pour s’installer au Québec. Les débouchés se firent assez difficile pour sa peinture à Montréal, à cette époque. Peaufinant toujours son coup de pinceau et surtout de spatule, son actuel outil de prédilection, il s’établit quelques années à Ottawa. Cette ville, c’est bien connu, a son coeur culturel qui bât autour de son marché public, le Marché By. C’est là qu’André Librex exposa et vendit quelques toiles, dont une à l’ambassadeur d’Italie. De fil en aiguille, l’artiste se verra commissionné pour un projet majeur de peinture pour une bibliothèque, qui représentera les différents parlements des provinces canadiennes. Sa signature, commença enfin à faire du chemin en Amérique.

Les débuts de l’aventure campagnarde

En 1998, M. Librex s’installa à Franklin, en Montérégie, près de la frontière Américaine, et aménagea sa galerie d’art sur sa propriété. Sa galerie sera aménagée dans une ancienne étable, conservant tout le cachet de cette grange ancienne. Son activité ne s’arrêta pas là. Notre artiste Méditerranéen oeuvre depuis ce temps à perfectionner la première variété de vraie lavande québécoise acclimatée à son terroir. Ce dernier à également, depuis des années, réussi à créer une variété montérégienne de pêche de vigne. Ces deux autres passions lui vaudront un autre article à ce sujet. L’artiste cultive donc son terroir et le nourrit de manière littérale. Il va de soi qu’il s’en nourrit ensuite; de manière matérielle mais aussi spirituelle. Cette nourriture spirituelle en partie puisée dans le terroir qui l’entoure se traduit ensuite dans son art, qui lui, part ailleurs, rayonnant de manière vivace à travers le temps.

L’approche esthétique de notre artiste en est une qui se concentre sur la profondeur et le mouvement. Chacune de ses peintures exprime son contenu avant tout à travers ces dimensions. On s’en rend compte en observant ses peintures. Il est cependant beaucoup plus prenant de les observer à la galerie nommée de manière conséquente Le Lavandou . Après tout, c’est là où elles ont prit forme, après un travail de recherche, d’esquisse et d’évolution. Aller voir ses oeuvres dans leur galerie d’art, sous le toît de leur grange boisée, à Franklin, c’est aller découvrir les fruits de l’artiste dans le terroir où elles ont pris forme.

Une approche adaptée à l’observateur

André Librex, bientôt ne donnera plus de titre à ses peintures, peut-être simplement dans une enveloppe scellée, cachée en arrière de la peinture. La raison est que le peintre préfère laisser s’ajouter les émotions libres de l’observateur à la nature même de l’oeuvre. Ainsi la pièce se retrouvera chargée non pas seulement de l’intention et du travail de l’artiste, mais aussi de l’émotion créatrice de l’oeil de la personne qui regarde. Ce regard révèle en fait la nature profonde de l’oeuvre que même l’auteur ignore. Voilà ce qui à le plus surpris le passionné de peinture qu’est M. Librex, au cours de l’exercice de son art.

Il poursuit toujours son apprentissage avec les saisons, les années, les rencontres, la politique, les idées subconscientes. Son gouvernail pour ce faire vise toujours les 3 P, points cardinaux de la réalisation de l’oeuvre qu’est une vie: Patience, Passion, et Persévérance. Souhaitons lui de toujours voguer vers des flots toujours plus inspirants, dans la course temporelle qu’est la vie et d’en traduire des visions justes sur chacune de ses toiles. Une chose est sûre, c’est que la meilleure manière de percer le secret de son art, c’est d’aller à Franklin, à la galerie Le Lavandou, et de discuter en personne avec l’artiste, sur place, le contenu de chacune de ses créations. C’est là que ces créations sont racontées et constatées de la manière la plus fine.

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Annick B
Annick B
4 années il y a

C’est un artiste intéressant. La première fois que j’en entend parler. J’ai regardé sur la carte, et Franklin, c’est un peu loin de chez nous. Mais il a l’air d’avoir de la conversation! Si on va au Parc Safari on fera le détour si l’hiver fini un jour.

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