Saisir la Splendeur qui nous entoure. Édito EDS #8

Un travail se fait à chaque génération. Les classiques se redéfinissent, des secrets se transmettent, et une vision rafraîchie de l’excellence est fondue, y rajoutant les particules légendaires les plus récentes au fil du temps de l’histoire. À chaque génération, les grands thèmes et les oeuvres magistrales les plus célébrées sont découvertes pour la première fois.

Chacun des prodigieux produits de l’histoire, ont à un moment donné été une nouveauté. Des personnes ou des groupes ont, à partir de rien, crée de l’excellence qui résonne encore en ce siècle nouveau.

– À partir de rien? -Non!

C’est parfois en se basant sur la splendeur environnante insoupçonnée que plusieurs grands classiques ont été établis. Léonard de Vinci a été la puiser dans le subtile sourire d’une jeune dame. Le Nôtre l’a aperçue dans la topographie de landes boisées, où il créa de fantastiques jardins. Le berger qui s’émerveilla en goûtant aux tommes de brebis oubliées dans des grottes, puis colonisées par le pénicillium roqueforti, y reconnut son goût.

Ce travail se fait aussi en puisant dans l’environnement immédiat qu’est le passé. C’est ainsi que l’alliage des textiles et certaines formes de vêtements traditionnels avec une coupe actualisée et sophistiquée à donné naissance au qipao, robe classique chinoise indémodable et reconnue désormais, aux quatre coins du globe.

Aujourd’hui, ce même exercice se fait, lorsqu’une figue du terroir cultivée de manière parfaite depuis des générations à Djebba, en Tunisie, est érigée en authentique denrée du terroir reconnue par une appellation d’origine.

L’amour du ski, du reblochon et du vin savoyard a donné naissace au classique contemporain qu’est la tartiflette. Au Québec, la beauté des vergers montérégiens sous la neige a inspiré M. Barthomeuf à en extraire la Splendeur sous forme de cidre de glace.

Cependant, à part le travail de multiplier la Splendeur en y trouvant un point d’appui pour ancrer notre besogne, il ne faut pas oublier que l’autre moitié de l’expérience de la Splendeur est de la reconnaître et la saisir. Même dans la simplicité d’un sushi, on y retrouve tout l’amour d’une population pour la mer et ses trésors. Dans l’exercice de se faire un masque au ghassoul, la bonté de la terre des plateaux de l’atlas et le travail de ceux et celles qui l’ont récolté, murmure.

Cette double expérience de la Splendeur sur terre, tel un yin-yang, se transmet à chaque nouvelle équipe qui prend le relai de la vie sur terre. Certaines oeuvres prennent plus de temps à saisir et créer, telle une pyramide ou l’opéra chinois. Généralement, par contre, l’effort investi est proprtionnel à la durée et la qualité de la splendeur pouvant en être extraite par les personnes qui l’apprécieront. C’est pour cette raison, souvent, que certains architectes aiment bien faire la cuisine. Il s’agit là d’une manière plus rapide de pouvoir créer de la Splendeur à petite échelle, puis de l’apprécier, ou mieux encore, la partager.

 

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